Faits numériques: pourquoi a-t-on plus de facilité à additionner qu’à soustraire?

A priori, le concept de soustraction n’est pas plus compliqué que celui d’addition, répond Catherine Thevenot, chercheuse en psychologie à l’université de Lausanne. C’est la mise en œuvre qui pose problème. » L’une et l’autre opération arithmétique sont également intuitives.

Cela a été montré dès les années 1990, par une expérience réalisée avec des bébés : ajouter ou retirer une figurine devant eux déclenche une même réaction. Sauf que lors de l’apprentissage, plusieurs facteurs favorisent l’addition. La verbalisation d’abord : on apprend à énoncer les chiffres par ordre croissant, aussi avons-nous toujours plus de mal à compter dans le sens de la soustraction ; et ensuite viennent les programmes scolaires :  » On apprend l’addition de manière très précoce « , souligne la chercheuse. Les enfants commencent donc à soustraire en faisant une addition inversée : pour calculer 5 – 2, on cherche le nombre qui, additionné à 2, donnera 5 comme résultat. » D’après Science & Vie n°1223

C’est pour cette raison qu’il est important de mettre en œuvre dès la maternelle des activités variées pour aider aux habiletés numériques (récitation de la comptine numérique à l’envers à partir d’un nombre donné, petits problèmes d’anticipation « enlever 1 ou 2″…).

Ressource: le site m@ths+ (Référents Mathématiques de Circonscription, département du Rhône) : En classe avec les faits numériques (mai 2020): calculs – cycle1 – cycle 2 -cycle 3