Extrait d’un article de science et vie du 17/09/20
La nouvelle étude —qui a rassemblé des chercheurs de l’Inserm, de l’Inrae, du Cnam, de l’université Sorbonne Paris Nord et du Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS— s’est intéressée à la probabilité de décès causés par des maladies relativement à la qualité de l’alimentation.
Pour cela, l’équipe de recherche a étudié l’alimentation d’un demi-million de participants de la cohorte européenne EPIC. Celle-ci réunit des adultes de 10 pays européens : Danemark, France, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Royaume-Uni recrutés entre 1992 et 2000, et suivis depuis.
Une alimentation déséquilibrée fait des dégâts mesurables:
Le focus a été mis sur la mortalité liée au cancer, aux maladies cardiovasculaires, digestives et respiratoires. Verdict : la probabilité de décès lié au cancer est 8% supérieure chez ceux qui on le plus mauvais score nutritionnel, par rapport au groupe ayant le meilleur score ; de 4% supérieure pour les maladies cardiovasculaires, de 22% pour les maladies digestives, et de 39% pour les maladies respiratoires.
Enfin, la probabilité de mortalité générale (par causes non-accidentelles confondues) est de 7% supérieure chez les participants au plus mauvais score.
Notons que l’équipe française a aussi exclu les facteurs socio-démographiques pouvant influencer les résultats, comme le tabagisme, la consommation d’alcool ou l’environnement direct.
Ce qui montre une fois de plus l’utilité de classements comme le Nutri-Score pour orienter les choix des consommateurs vers des aliments plus équilibrés.